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Alain nous a quitté.
C'est avec beaucoup de chagrins et d'émotions que je vous annonce le départ de Alain de cette planète.
Ce midi en compagnie de Harinam dd (dévote) je suis allé visiter Alain aux soins paliatifs. Lorsque nous sommes arrivés Alain dormait assis sur sa chaise. J'ai essayé de le réveiller délicatement, mais il dormait toujours. Je pouvais l'entendre respirer.
Au bout d'un moment, l'infirmière est arrivée avec son repas du midi. Elle a essayé de le réveiller, mais il continuait à dormir. Voulant probablement qu'il mange assis dans son lit, elle est revenue avec le bras mécanique oour placer Alain sur le lit. Dès qu'il est arrivé sur le lit, quelque chose a changé. Une des infirmières a placé le lit pour qu'il puisse s'assoir, mais après quelques secondes a rabaissé le lit et Alain était raide et suspendu dans le vide. Il avait un oeil ouvert.
J'ai regardé Harinam dd et je lui ai dit, je crois qu'il est décédé. L'infirmière a dit qu'elle allait chercher la docteur qui est arrivée quelques minutes plus tard pour nous affirmer que Alain avait quitté son corps.
Voilà le départ d'un de mes meilleurs amis en ce monde. Il est certain que Alain est dans un meilleur endroit en ce moment. Il a fait beaucoup de services pour Krsna et bien sûr ce que nous faisons pour Lui, n'est jamais oublié. (verset B_gita 2.40)
Alain était un grand ami. On se parlait tous les jours au téléphone depuis plusieurs années. Rares les jours où on ne se parlaient pas. On échangeaient sur la philosophie et il n'avait pas peur de parler de la mort. Il avait toujours de bonnes questions à me demander.
Dans les dernières semaines, malgré les grandes souffrances causées par son corps, il continuait à prêcher la Conscience de Krishna près de lui. Une infirmière lui a même acheté un japa pour réciter le maha-mantra. Il avait au pied de son lit une photo de Srila Prabhupada. Il a vraiment pris refuge en Srila Prabhupada et bien sûr le considérait comme son maître spirituel.
Très tôt le matin, malgré sa maladie, il récitait ses seize tours de japa. Il m'a dit souvent que si il n'avait pas la Conscience de Krsna que sa situation serait cent fois pire. Il m'a dit souvent ceci. Il avait une très grande confiance en Srila Prabhupada et Krishna.
C'est avec beaucoup de regrets que je perds mon ami. Il est dit que le sage ne pleure pas pour le corps, mais pour la personne qui habitait ce corps. Lorsque le fils d'Arjuna s'est fait tué sur le champ de bataille à Kuruksetra, Arjuna qui pourtant était un pur dévot est devenu très fâché. Srila Prabhupada dit que la mort d'un ami, fils et autres relations, peut affecter un dévot, mais que ce dernier sait que tout est temporaire en ce monde.
Il faut aussi se réjouir du décès de Alain, car il souffrait terriblement dans ce corps. Le cancer des os à mon avis est le pire des cancers. Alain ira pendant de nombreuses années sur les planètes édéniques. Il pourra continuer son progrès spirituel à cet endroit et si il ne termine pas ce travail, il reviendra sur la terre dans une famille riche ou de dévots.
Voilà pour mon ami Alain. Il nous a quitté, mais c'est pour le mieux. Krishna a permis qu'il laisse son corps en la présence de deux dévots. C'est la meilleure mort que nous pouvons souhaiter.
Il ne faut jamais oublier dans tout ceci que notre tour viendra un jour. Quand? On ne le sait pas. Dans ses derniers jours Srila Prabhupada a dit à un de ses disciples: "Ne crois pas que ceci ne va pas t'arriver." Il faut vraiment se préparer pour ce grand départ, car il viendra. Ceci est un fait réel et on ne va pas y échapper.
Chantez Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare et vous serez libérés de ce cycle de morts et renaissances.
Votre serviteur,
Aprakrita dasa.
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Verset du Jour. Arjuna dit: Les enseignements sur les secrets du savoir spirituel qu'avec bonté tu m'as révélés, je les ai entendus, et mon illusion s'est maintenant évanouie. (11.1) Cliquez ici pour lire la Bhagavad-gita. |
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tad-asrayavyakta-pada-dvija-sprhah
kvacit kadacid dhari-cakratas trasan
sakhyam vidhatte baka-kanka-grdhraih
De nombreux oiseaux et autres bêtes, ainsi que toutes sortes d'arbres, de plantes grimpantes et de lianes peuplent la jungle du monde matériel. L'être vivant aspire parfois au refuge que lui offrent ces lianes, ce qui revient à dire qu'il souhaite trouver le bonheur dans les bras de sa femme, dont l'étreinte est comparable à celle des plantes grimpantes. Dans le feuillage de ces lianes chantent de nombreux oiseaux, et son désir de les entendre signifie qu'il se plait à écouter la douce voix de sa femme. Cependant, quand vient la vieillesse, il lui arrive de se sentir effrayé à la pensée de la mort imminente, qui est comparée au rugissement du lion; et pour échapper au fauve, il cherche refuge auprès de quelque svami, yogi, ou incarnation de pacotille -en fait tous des simulateurs et des escrocs. Ainsi égaré par l'énergie d'illusion, il ruine son existence. Les Ecritures enseignent: harim vina mrtim na taranti. Nul ne peut échapper au danger imminent de la mort à moins de trouver refuge en Dieu, la Personne Suprême. Le mot hari désigne aussi bien le lion que le Seigneur Suprême, et pour échapper à hari, le lion de la mort, il faut chercher refuge en Hari, le Seigneur Suprême. Mais les hommes peu versés dans la connaissance s'en remettent à des abhaktas, lesquels ne sont que des escrocs et des charlatans, afin d'être arrachés aux griffes de la mort. Dans la jungle matérielle, l'être conditionné aspire tout d'abord au plaisir d'être enlacé par les bras de sa femme -semblables à des lianes- et d'entendre sa douce voix. Ensuite, il lui arrive de chercher refuge auprès de prétendus gurus et sadhus, lesquels peuvent être comparés à des grues, des hérons et des vautours. Ainsi, parce qu'il ne se réfugie pas auprès du Seigneur Suprême, il se retrouve doublement trompé.
vyavaya-dino vivasah sva-bandhane
kvacit pramadad giri-kandare patan
vallim grhitva gaja-bhita asthitah
Ce verset décrit la condition précaire d'un homme marié. La vie familiale abonde en effet en problèmes et en souffrances, et son seul attrait réside dans les rapports sexuels. Mais l'homme se fait alors repousser par sa femme, tout comme l'âne essuie les ruades que lui décoche sa femelle. Du fait de rapports sexuels très fréquents, il devient la proie de nombreux maux incurables. A ce moment-là, effrayé par la mort que l'on compare à un éléphant, il reste pendu aux branches et aux rameaux de son arbre, tout comme un singe.
punas ca sartham pravisaty arindama
adhvany amusminn ajaya nivesito
bhraman jano dyapi na veda kascana
Telle est l'existence matérielle. Une fois prisonnier de l'instinct sexuel, on s'enchaîne de tant de manières qu'on devient incapable de saisir le but véritable de l'existence. C'est pourquoi le Srimad-Bhagavatam (7.5.31) enseigne: na te viduh svartha-gatim hi visnum -la plupart du temps, les gens ne comprennent pas le but ultime de la vie. Comme l'expliquent les Vedas: om tad visnoh paramam padam sada pasyanti surayah -les êtres spirituellement évolués ne s'attachent qu'aux pieds pareils-au-lotus de Visnu. Toutefois, l'âme conditionnée n'étant pas soucieuse de raviver sa relation avec Visnu, elle se laisse ensorceler par les activités d'ordre matériel et s'assujettit par là à un esclavage perpétuel, trompée qu'elle est par de prétendus dirigeants.
sannyasta-dandah krta-bhuta-maitrah
asaj-jitatma hari-sevaya sitam
jnanasim adaya tarati-param
Dans la Bhagavad-gita (XV.3-4), Sri Krsna compare l'univers matériel à un arbre d'illusion dont on doit se détacher:
nanto na cadir na ca sampratistha
asvattham enam suvirudha-mulam
asanga-sastrena drdhena chittva
tatah padam tat parimargitavyam
yasmin gata na nivartanti bhuyah
tam eva cadyam purusam prapadye
yatah pravrttih prasrta purani
"De cet arbre, nul ne peut, en ce monde, percevoir la forme exacte. Nul n'en peut voir la fin, le commencement ni la base. Mais il faut, avec détermination, trancher du glaive du détachement ce banian aux puissantes racines, chercher le lieu d'où, une fois qu'on l'atteint, il n'est pas de retour; puis là, s'abandonner à la Personne Suprême, Dieu, de qui tout a commencé et en qui tout demeure depuis des temps immémoriaux."
À continuer la semaine prochaine.
Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 5.13)
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