Vendredi le 5 novembre, 2010. En appuyant sur le bouton.
Lorsque la sonnerie du cadran se fait retentir le matin, on s'empresse de l'arrêter en appuyant sur le bouton. C'est habituellement le premier geste de la journée d'une de nos mains. Nous utiliserons nos mains à des milliers d'occasions pour les heures suivantes. Certains les utiliseront pour écrire à l'ordinateur, d'autres pour conduire une automobile, d'autres pour coiffer, d'autres pour étudier en ouvrant un livre, d'autres pour cuisiner etc. Des milliards de gens se serviront de leurs mains de différentes façons au cours de la journée.
On ne pense jamais que nos mains sont des outils indispensables. Que ferions-nous sans elles? Pourtant, il arrive que des gens à la naissance, n'en possèdent pas ou alors elles sont paralysées. C'est un don de la nature pour la majorité d'entre nous. Krishna dit dans la Bhagavad-gita : La nature matérielle agit sous Ma direction, ô fils de Kunti, sous Ma direction, elle engendre tous les êtres, mobiles et immobiles. Par Mon ordre encore, elle est créée puis anéantie, dans un cycle sans fin. (B.G. 9.10) C'est donc Krishna qui dirige cette nature matérielle. Il donne à chacun ce qu'il mérite.
Les mains sont au service du corps. Faîtes un essaie. À l'aide du cerveau demandez à une de vos mains de bouger. C'est instantané. Dès que vous aurez demandé votre main bougera. Elle ne peut bouger par elle-même. Il faut lui en donner l'ordre. Vous avez un contrôle sur celles-ci. Examinez aussi vos doigts. Ils bougent aussi lorsque vous leurs demandez.
Dans le même ordre d'idée, n'est-il pas surprenant de constater que vos ongles comme vos cheveux poussent continuellement ? Vous devez les couper fréquemment. A moins d'une étude très complexe, on ne peut comprendre ce phénomène. Même, si on n'arrive à le comprendre, on doit se demander pourquoi il en est ainsi. On n'a jamais demandé à nos ongles et nos cheveux de pousser.
Ce corps que nous possédons n'est-il pas merveilleux ? Si nous n'avions pas de jambes nous ne pourrions marcher. Que dire de nos pieds, sans eux nous ne pourrions rester debout. Sans nos yeux nous ne pourrions voir, sans nos oreilles nous ne pourrions entendre et sans nos organes génitaux nous ne pourrions nous reproduire. Avez-vous déjà pensé, d'où venaient ces facultés que nous possédons ? Nous nous en servons tous les jours sans connaître leur provenance. Nous les possédons et c'est tout sans se poser de questions.
Il est possible aussi de les perdre. On ne sait pas, on peut paralyser ou les perdre lors d'un accident. Tout est possible. Ils ne sont pas acquis pour toujours. Il ne faut pas oublier qu'au moment de la mort, nous les perdons tous. Ceci veut dire qu'ils nous ont été prétés. Alors, ils ne sont pas complètement à nous ? Ils appartiennent à Dieu ou Krishna et Il peut les reprendre à tout moment. Comprenant qu'ils Lui appartiennent, il serait intelligent de les utiliser à Son service.
Nos mains peuvent donc servir à nettoyer le temple, à utiliser un japa pour réciter le maha-mantra Hare Krishna... nos jambes à se rendre au temple pour adorer Krishna, nos doigts pour taper sur les touches de votre ordinateur, afin de parler de Lui. Notre bouche peut servir à réciter le maha-mantra Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare afin de Le glorifier constamment. Il est dit que lorsque nous récitons ce mantra, que Krishna danse sur notre langue. Alors servez-vous d'elle pour faire danser Krishna. Lorsque vous connaîtrez l'art d'utiliser vos membres pour Krishna, Celui-ci vous ramenera dans votre vraie demeure. Celle du monde siprituel, que nous avons laissé, il y a des millions de vies déjà. Pour connaître cet art, il suffit de vous mettre en contact avec le plus grand des maître spirituel qui soit, Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Srila Prabhupada. Cherche à connaître la vérité en approchant un maître spirituel; enquiers toi d'elle auprès de lui avec soumission, et tout en le servant. L'âme réalisée peut te révéler le savoir, car elle a vu la vérité. (B.G. 4.34) Il a laissé plus de quatre-vingt livres afin de nous faire connaître cet art d'utiliser ce qui nous a été prêté en ce monde pour retourner à Krishna dans le monde spirituel et ce pour l'éternité. A ce moment, vous retrouverez votre vraie forme qui elle, est éternelle.
Chaque fois que vous utiliserez une de vos mains pensez bien à tout ce que je viens d'écrire. Ce ne sont pas les occasions qui manqueront n'est ce pas ? Tout commence le matin lorsque vous appuyez sur le bouton de la sonnerie de votre reveille-matin. Pensez à Celui qui vous les a fournies. Sri Krishna.
Hare Krishna.
Votre serviteur, Aprakrita Dasa
Nouvelle du Jour.
Lundi le 8 novembre, 2010. De nombreux rois saints.
Une fois par semaine, vous recevrez à la Nouvelle du Jour, une partie de "La forêt de plaisirs de l'univers matériel." puisée dans le cinquième chant du Srimad-Bhagavatam. Voici pour débuter le résumé de ce chapitre ainsi que quelques versets qui sont accompagnés de la teneur et portée par le fondateur du mouvement "Hare Krishna", Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Srila Prabhupada.
VERSET 40
yad api dig-ibha-jayino yajvino ye vai rajarsayah kim tu param mrdhe sayirann asyam eva mameyam iti krta-vairanubandhayam visrjya svayam upasamhrtah.
TRADUCTION
Il y eut de nombreux rois saints qui se montrèrent fort habiles dans l'accomplissement des rites sacrificiels et très compétents pour ce qui est de conquérir d'autres royaumes; pourtant, malgré leur puissance, ils ne purent accéder au service d'amour offert à Dieu, la Personne Souveraine. Cela s'explique par le fait que ces monarques ne pouvaient pas même vaincre l'illusion qui fait dire à chacun: "Je suis le corps de matière" et "Ceci est ma propriété." Ils ne parvinrent ainsi qu'à susciter des sentiments hostiles chez des rois rivaux, à la suite de quoi ils durent combattre contre eux et mourir sans s'être acquittés de leur véritable mission dans la vie.
TENEUR ET PORTEE
La véritable mission de la vie pour l'âme conditionnée consiste à rétablir sa relation oubliée avec Dieu, la Personne Suprême, et à pratiquer le service de dévotion de façon à retrouver sa conscience de Krsna après avoir quitté son corps. Il n'est pas nécessaire de renoncer à son activité de brahmana, de ksatriya, de vaisya, de sudra ou autre; dans n'importe quelle situation il est possible de développer la Conscience de Krsna en s'acquittant de son devoir, pourvu qu'on recherche la compagnie de bhaktas qui représentent Krsna et peuvent enseigner cette science. Il est très regrettable que les grands politiciens et dirigeants de ce monde ne sachent que susciter des inimitiés autour d'eux et qu'ils n'éprouvent aucun intérêt pour le progrès spirituel. Le progrès matériel peut sembler très agréable à un homme ordinaire, en fin de compte, mais ce dernier connaîtra la défaite, car il s'identifie au corps matériel, et considère toute chose reliée à ce corps comme sa propriété. Voilà ce qu'on appelle l'ignorance. En fait, rien ne nous appartient, pas même le corps. Selon notre karma, nous obtenons un corps particulier, et si nous ne l'utilisons pas pour satisfaire le Seigneur Souverain, tout ce que nous ferons ne concourra qu'à un échec. Le Srimad-Bhagavatam (1.2.13) définit bien le but véritable de l'existence:
À continuer la semaine prochaine. Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 5.14)
Nouvelle du Jour.
Mardi le 9 novembre, 2010. Il faut demeurer imperturbable.
Le chant du maha-mantra purifie davantage que la pratique du yoga :
[Pour la pratique du yoga] il faut demeurer imperturbable quoi qu'il arrive. Si notre esprit est troublé, ou s'il y a trop de mouvement autour de soi, on ne réussira pas à se concentrer. le yoga de la méditation exige également que l'on soit sans peur; la peur n'a plus sa place lorsqu'on s'engage dans la vie spirituelle. Il faut en outre vivre en brahmacari, c'est-à-dire dans l'abstinence sexuelle la plus complète. Et aucun besoin du corps ne doit nous distraire de notre méditation. S'il en est ainsi, et qu'on suit rigoureusement cette méthode, on pourra maîtriser son mental. Une fois ces conditions remplies, il faut transférer toutes ses pensées sur Krishna, ou Vishnou; il n'est pas question d'absorber sa pensée dans le vide. C'est pourquoi Krishna déclare que celui qui pratique le yoga de la méditation pense constamment à Lui.
De toute évidence, le yogi doit se soumettre à de rudes épreuves avant de pouvoir purifier l'atma (le corps, le mental et l'âme), mais c'est un fait avéré qu'on peut obtenir le même résultat en cet âge, et avec un maximum d'efficacité, grâce au chant du mantra : Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare/ Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que cette vibration sonore transcendantale n'est pas différente de Dieu Lui-même. Lorsque nous chantons Son Nom avec dévotion, Krishna est avec nous; et lorsqu'Il est avec nous, comment pourrions-nous demeurer impur ? Par conséquent, celui qui s'absorbe dans la conscience de Krishna, dans le chant des Saints Noms de Krishna et dans le service constant de Sa personne, récolte les bienfaits du yoga dans sa forme la plus parfaite sans avoir à affronter toutes les difficultés qu'engendre la pratique du yoga de la méditation. Tel est le charme de la conscience de Krishna. (PY, pp. 17-18)
Dans le Kali-yuga, le chant constant du Saint Nom aide davantage à maîtriser le mental que le yoga :
Le mental est cañcala, vacillant, et sujet à des variations incœrcibles. Arjuna admit donc que maîtriser le mental est chose impossible, aussi ardue que de maîtriser le vent. Par exemple, si une personne se trouve dans une embarcation sur une rivière ou sur la mer, et que le vent se déchaîne, le bateau donnant de la gîte sera très secoué et difficile à contrôler, au point même de chavirer. Donc, au milieu de l'océan de la spéculation mentale et des changements de corps (bhava-samudra), on doit d'abord maîtriser le mental.
Le but du yoga (abhyasa-yoga-yuktena) est donc la maîtrise du mental grâce à un entraînement régulier. Mais ce procédé du yoga présente un risque d'échec, surtout dans l'âge de Kali, car il met en œuvre des moyens artificiels. Au contraire, si le mental est consacré au bhakti-yoga, avec l'aide de Krishna on pourra très aisément le dominer. Sri Chaitanya Mahaprabhu a donc recommandé : harer nama harer nama harer namaiva kevalam. On doit constamment chanter ou réciter le Nom du Seigneur, car ce Nom n'est pas différent de Hari, la Personne Suprême.
En récitant sans cesse le mantra Hare Krishna, on peut fixer le mental sur les pieds pareils-au-lotus de Krishna (sa vai manah krsna-padaravindayoh). Autrement, le mental vacillant planera au niveau de la spéculation intellectuelle en vue du plaisir des sens; l'être devra alors transmigrer d'un corps à l'autre... (S.B. 10.1.42)
Nouvelle du Jour.
Mercredi le 10 novembre, 2010. Je suis l'océan.
Bhagavad gita 10.24
purodhasam ca mukhyam mam viddhi partha brihaspatim senaninam aham skandah sarasam asmi sagarah
TRADUCTION
D'entre les prêtres, ô Arjuna, sache que Je suis la tête, Brhaspati, le seigneur de la dévotion, et d'entre les chefs militaires, Skanda, le seigneur de la guerre. Parmi les eaux, Je suis l'océan.
TENEUR ET PORTEE
Indra est le chef des devas, connu comme le souverain des planètes édéniques, et la planète où il règne est appelée Indraloka. Brhaspati remplit auprès de lui les fonctions de prêtre; il est le plus important de tous les prêtres, puisqu'Indra est le plus important de tous les rois. Et comme Indra domine sur tous les rois, Skanda, fils de Siva et Parvati, domine sur tous les chefs militaires. L'océan, pour sa part, est la plus grande de toutes les étendues d'eau. Toutes ces représentations de Krsna ne donnent qu'un mince aperçu de Sa grandeur.
Nouvelle du Jour.
Jeudi le 11 novembre, 2010. En sa demeure originelle.
Une fois par semaine, vous recevrez à la Nouvelle du Jour, une partie de l'histoire de "L'enchaînement aux actes intéressés. Découvrez vraiment ce qui se passe lorsque se fabrique un nouveau corps dans le ventre d'une nouvelle mère. Ces textes sont puisés dans le troisième chant du Srimad-Bhagavatam. en cliquant ici.
VERSET 43
ya idam srnuyad amba sraddhaya purusah sakrt yo vabhidhatte mac-cittah sa hy eti padavim ca me
TRADUCTION
Celui qui, ne serait-ce qu'une fois, médite sur Moi avec confiance et affection, qui entend et chante Mes gloires, est assuré de retourner à Dieu, en sa demeure originelle.
Ainsi s'achèvent les enseignements de Bhaktivedanta sur le trente-deuxième chapitre du troisième Chant du Srimad-Bhagavatam, intitulé: "L'enchaînement aux actes intéressés".
À continuer la semaine prochaine. Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 3.32)
Nouvelle du Jour.
Vendredi le 12 novembre, 2010. Déplacer le fardeau.
Il existe deux sortes d'actions intéressées. Le fardeau peut être porté sur la tête ou sur l'épaule. En réalité, cela revient au même, mais on appelle illusion" le fait de déplacer ce fardeau. A cet égard, Prahlada Maharaja explique que les sots et les coquins échafaudent en ce monde des projets impressionnants en vue d'assurer leur confort, mais sans savoir que leurs élucubrations -même si elles portent des fruits- ne sont que maya (Illusion).
Jour et nuit, les hommes travaillent d'arrache-pied pour procurer à leur corps un bonheur illusoire. Mais ce n'est pas ainsi qu'on peut accéder au bonheur: il nous faut plutôt nous affranchir de nos chaînes matérielles et retourner en notre demeure originelle, auprès de Dieu. Voilà en quoi consiste le véritable bonheur. C'est pourquoi les Vedas enseignent: "Ne demeurez pas dans les ténèbres de l'univers matériel. Allez vers la lumière du monde spirituel." Ici bas, pour remédier aux souffrances du corps matériel, il faut en accepter d'autres; mais ces deux situations ne sont qu'illusion.
Rien ne sert de calmer une souffrance par une autre. Concluons en disant que nul ne peut connaître de bonheur ininterrompu tant qu'il vit dans l'univers matériel. Le seul remède consiste à nous arracher complètement à ce monde pour retourner en notre demeure originelle, auprès de Dieu.
Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 4.29.34)
Nouvelle du Jour.
Lundi le 15 novembre, 2010. Semblable à une plante grimpante.
Une fois par semaine, vous recevrez à la Nouvelle du Jour, une partie de "La forêt de plaisirs de l'univers matériel." puisée dans le cinquième chant du Srimad-Bhagavatam. Voici pour débuter le résumé de ce chapitre ainsi que quelques versets qui sont accompagnés de la teneur et portée par le fondateur du mouvement "Hare Krishna", Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Srila Prabhupada.
Lorsque l'âme conditionnée s'attache à l'action intéressée, semblable à une plante grimpante, elle peut être élevée, par suite de ses actes de vertu, jusqu'aux systèmes planétaires supérieurs, et échapper ainsi à des conditions de vie infernales. Malheureusement, elle ne peut demeurer là; après avoir récolté les fruits de ses mérites, elle doit redescendre vers des systèmes planétaires moins élevés. C'est ainsi qu'elle monte et descend de façon perpétuelle.
Même en errant pendant des millions d'années, depuis le jour de la création jusqu'à celui de l'anéantissement total, nul ne peut s'arracher aux voies de l'existence matérielle à moins de trouver refuge auprès des pieds pareils-au-lotus d'un pur bhakta. Comme un singe se réfugie dans les branches d'un banian et s'y croit heureux, l'âme conditionnée, ignorant son intérêt véritable, accepte le refuge que lui offre la voie de l'action intéressée (karma-kanda). Parfois, elle se trouve ainsi élevée jusqu'aux planètes édéniques, et d'autres fois elle est contrainte de redescendre sur terre. C'est ce qu'explique Sri Caitanya Mahaprabhu par les mots brahmanda-bhramite. Cependant, si par la grâce de Krsna on a la chance de trouver refuge auprès d'un guru, on recevra, toujours par la grâce de Krsna, des enseignements sur la façon de pratiquer le service dévotion. On obtient ainsi une indication quant à la façon de mettre un terme à ce va-et-vient continuel dans l'univers matériel. C'est pourquoi les Vedas (Mund.,1.2.12) nous enjoignent de nous mettre en rapport avec un maître spirituel : tad-vijnanartham sa gurum evabhigacchet. De même, le Seigneur Suprême recommande dans la Bhagavad-gita (IV.34):
tad viddhi pranipatena pariprasnena sevaya upadeksyanti te jnanam jnaninas tattva-darsinah
''Cherche à connaître la Vérité en approchant un maître spirituel; enquiers-toi d'elle auprès de lui avec soumission, et tout en le servant. L'âme réalisée peut te révéler le savoir, car elle a vu la Vérité." Et le Srimad-Bhagavatam (11.3.21) donne une recommandation analogue:
tasmad gurum prapadyeta jijnasuh sreya uttamam sabde pare ca nisnatam brahmany upasamasrayam
"Toute personne sincèrement désireuse de connaître le bonheur véritable doit chercher un maître spirituel et s'en remettre à lui par le processus de l'initiation spirituelle. Un maître spirituel authentique doit avoir réalisé la conclusion des Ecritures par de mûres réflexions et il doit pouvoir convainque autrui de ce message. D'aussi grandes personnalités, qui ont trouvé refuge auprès du Seigneur Suprême en renonçant à toutes considérations matérielles, doivent être tenues pour des maîtres spirituels authentiques." Dans le même ordre d'idée, Visvanatha Cakravarti, un illustre vaisnava, enseigne également: yasya prasadad bhagavat-prasadah -"Par la grâce du maître spirituel, on reçoit la miséricorde de Krsna." Ceci nous ramène aux propos de Sri Caitanya Mahaprabhu (guru-krsna-prasade paya bhakti-lata-bija). Voilà qui est essentiel: il faut venir à la Conscience de Krsna, et donc s'en remettre à un pur bhakta. C'est ainsi qu'on parvient à s'affranchir de l'emprise de la matière.
À continuer la semaine prochaine. Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 5.14)
Parmi les armes, Je suis la foudre, et parmi les vaches, la surabhi, au lait abondant. Chez les procréateurs, Je suis Kandarpa, le deva de l'amour, et d'entre les serpents, le roi, Vasuki.
TENEUR ET PORTEE
La foudre, qui est certes une arme puissante, représente la force de Krsna. Sur Krsnaloka, dans le monde spirituel, vivent les vaches surabhis, avec cette particularité qu'elles donnent du lait aussi souvent et en aussi grande quantité qu'on le désire. De telles vaches n'existent naturellement pas dans l'univers matériel, mais, les Ecritures nous l'indiquent, sur Krsnaloka, où le Seigneur aime à les conduire en grand nombre dans les pâturages.
Au contraire du désir sexuel à quoi on s'abandonne pour la seule jouissance, Kandarpa incarne le désir destiné à engendrer de dignes fils, de bons enfants, et représente donc également Krsna.
Nouvelle du Jour.
Jeudi le 18 novembre, 2010. La vie d'Ajamila.
Une fois par semaine, vous recevrez à la Nouvelle du Jour, une partie de l'histoire de "La vie d'Ajamila." Ces textes sont puisés dans le sixième chant du Srimad-Bhagavatam. en cliquant ici.
RÉSUMÉ DU CHAPITRE
Tout le texte du Srimad-Bhagavatam gravite autour de dix sujets, parmi lesquels la création primordiale, la création secondaire et les différents systèmes planétaires. Sukadeva Gosvami, le narrateur du Srimad-Bhagavatam, a déjà décrit ces trois sujets particuliers, respectivement dans le troisième, le quatrième et le cinquième Chants. Maintenant, dans ce sixième Chant, qui comprend dix-neuf chapitres, il va parler de la protection accordée par le Seigneur à Ses dévots (posana).
Le premier chapitre relate l'histoire d'Ajamila: considéré comme un grand pécheur, celui-ci obtint néanmoins la libération lorsque quatre messagers de Visnu vinrent l'arracher aux mains des serviteurs de Yamaraja. On y trouve la description complète de la façon dont il fut libéré, après avoir été délivré des conséquences de sa vie pécheresse. Les actes répréhensibles sont sources de souffrance aussi bien dans cette vie que dans la suivante. La cause d'une existence douloureuse n'est autre que le péché: nous devrions en être bien conscient. Celui qui suit la voie de l'action intéressée est assuré de commettre des fautes, si bien que différentes formes d'expiation lui sont recommandées dans le cadre du karma-kanda. Cependant, ces modes d'expiation ne sauraient l'affranchir de l'ignorance, qui est à la racine du péché; il en résulte qu'il est enclin à pécher même après avoir expié ses fautes, ce qui ne favorise guère la purification. Sur la voie de la connaissance spéculative, l'être s'affranchit du péché en comprenant la véritable nature des choses. Par suite, l'acquisition de ce savoir est également considéré comme une méthode d'expiation. Quant à celui qui se livre à l'action intéressée, il peut s'affranchir des suites de ses fautes au moyen de l'austérité, de la pénitence, de la continence, de la maîtrise de son mental et de ses sens, de la véracité et de la pratique de l'astanga-yoga. L'acquisition du savoir peut, elle aussi, neutraliser les suites du péché. Néanmoins, aucune de ces méthodes ne peut nous affranchir de la tendance à commettre de nouvelles fautes.
Le bhakti-yoga, lui, permet d'échapper complètement à cette tendance à mener une vie pécheresse; les autres méthodes ne sont guère efficaces. C'est pourquoi les Ecritures védiques concluent que le service de dévotion est plus important que les méthodes relevant du karma-kanda et du jnana-kanda. Seule la voie du service de dévotion se révèle bénéfique pour tous. L'action intéressée et la connaissance spéculative ne peuvent, à elles seules, libérer qui que ce soit; en revanche, le service de dévotion, indépendamment du karma et du jnana, possède une telle puissance que l'être humain ayant fixé son mental aux pieds pareils-au-lotus de Krsna est assuré de ne pas rencontrer les Yamadutas, les agents de Yamaraja, même en rêve.
Afin de prouver la puissance du service de dévotion, Sukadeva Gosvami raconta l'histoire d'Ajamila. Ce dernier habitait Kanyakubja (actuellement Kanauj). Ses parents lui avaient fait étudier les Vedas et observer les principes régulateurs de telle sorte qu'il devienne un parfait brahmana. Cependant, à cause de son passé, il advint que ce jeune brahmana fut attiré par les charmes d'une prostituée, au contact de laquelle il sombra dans la déchéance et abandonna toute règle de vie. Cette femme de mauvaise vie lui donna dix fils, dont le dernier fut appelé Narayana. Au moment de mourir, alors que les messagers de Yamaraja venaient s'emparer de lui, en proie à la crainte, il prononça à haute voix le Nom de Narayana, car il était très attaché à son plus jeune fils. Ce faisant, il se rappela le Narayana originel, Sri Visnu. Bien qu'il n'eût pas chanté le Saint Nom de façon complètement pure, le résultat ne s'en fit pas moins sentir; dés qu'il eut prononcé le Saint Nom de Narayana, les messagers de Visnu apparurent sur les lieux. Une discussion s'ensuivit entre eux et les serviteurs de Yamaraja, et en écoutant leurs propos, Ajamila fut libéré. Il put alors comprendre les effets néfastes de l'action intéressée, de même que la nature sublime du service de dévotion.
À continuer la semaine prochaine. Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 6.1)
Une fois par semaine, vous recevrez à la Nouvelle du Jour, une partie de "La forêt de plaisirs de l'univers matériel." puisée dans le cinquième chant du Srimad-Bhagavatam. Voici pour débuter le résumé de ce chapitre ainsi que quelques versets qui sont accompagnés de la teneur et portée par le fondateur du mouvement "Hare Krishna", Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Srila Prabhupada.
Après avoir ainsi résumé les enseignements de Jada Bharata, Sukadeva Gosvami dit :
Cher roi Pariksit, la voie indiquée par Jada Bharata ressemble à celle qu'emprunte Garuda, l'oiseau qui transporte le Seigneur, et les rois ordinaires sont comme autant de mouches. Tout comme les mouches ne peuvent suivre Garuda dans son vol, à ce jour aucun roi ou dirigeant, quels que soit sa grandeur et le nombre de ses victoires, n'a pu suivre la voie du service de dévotion, pas même en pensée.
TENEUR ET PORTEE
Krsna déclare dans la Bhagavad-gita (VII.3):
manusyanam sahasresu kascid yatati siddhaye yatatam api siddhanam kascin mam vetti tattvatah
''Parmi des milliers d'hommes, un seul, peut-être, recherchera la perfection, et parmi ceux qui l'atteignent, rare celui qui Me connaît en vérité." La voie du service de dévotion se révèle très difficile, même pour les grands rois vainqueurs de nombreux ennemis; en dépit des victoires qu'ils remportèrent, ces monarques ne réussirent pas à triompher de leur conception corporelle de l'existence. Il existe bien des dirigeants, yogis, svamis, et avataras profondément, attachés à la spéculation intellectuelle qui se targuent d'être parfaits, mais jamais ils ne connaissent le succès ultime. Le processus du service de dévotion est indubitablement très difficile à suivre, mais il devient très facile pour l'aspirant réellement disposé à marcher sur les traces des mahajanas. Dans l'âge où nous vivons, Sri Caitanya Mahaprabhu, venu pour délivrer toutes les âmes déchues, propose une méthode fort simple que tout le monde peut adopter; il s'agit de chanter le Saint Nom du Seigneur;
harer nama harer nama-harer namaiva kevalam kalau nasty eva nasty eva-nasty eva gatir anyatha.
Nous sommes heureux que cette voie soit ouverte par le Mouvement pour la Conscience de Krsna, car de nombreux jeunes d'Europe et d'Amérique adoptent cette philosophie avec sérieux et marchent peu à peu vers la perfection.
À continuer la semaine prochaine. Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 5.14)
Nouvelle du Jour.
Mardi le 23 novembre, 2010. La maîtrise du souffle vital.
La voie de la conscience de Krishna consiste à chanter le mantra Hare Krishna et à en écouter attentivement le son de façon à ce que le mental se fixe sur la vibration spirituelle du Nom de Krishna, qui ne diffère en rien de la Personne de Krishna. Celui qui fixe ainsi directement sa pensée sur les pieds pareils-au-lotus de Krishna atteint immédiatement le but de la maîtrise réelle du mental par la méthode ici prescrite, qui consiste à libérer le passage de l'air vital. La voie du hatha-yoga, ou des exercices respiratoires, est particulièrement recommandée à ceux qui se trouvent profondément absorbés dans la conception corporelle de l'existence, mais celui qui peut adopter la méthode simple qui consiste à chanter le mantra Hare Krishna peut concentrer son mental avec davantage de facilité...
Comme l'enseigne la Bhagavad-Gita, le mental peut être un ennemi comme un ami selon les diverses manières d'agir de l'être. Si nous tournons nos pensées vers la jouissance matérielle, notre mental devient notre ennemi, et si nous les concentrons sur les pieds de lotus de Krishna, il devient notre ami... La Bhagavad-Gita (8.8) dit également qu'il faut se livrer à la pratique des exercices respiratoires (abhyasa- yoga-yuktena). En vertu de cette discipline, le mental cesse de vagabonder vers des pensées externes (cetasa nanya-gamina) et on peut dès lors se concentrer sur le Seigneur Souverain de façon constante pour ainsi L'atteindre (yati)...
Cette méthode de purification du mental est aussi recommandée par Sri Chaitanya, qui nous enjoint de chanter le mantra Hare Krishna. Et Il ajoute : param vijayate - " Gloire au sankirtana de Sri Krishna! " Le chant des Saints Noms de Krishna est couronné de succès car aussitôt qu'on adopte cette pratique, le mental devient purifié. Ceto-darpana marjanam: en chantant le Saint Nom de Krishna, l'être est débarrassé de toutes les impuretés accumulées en son mental. (S.B. 3.28.9-10)
Nouvelle du Jour.
Mercredi le 24 novembre, 2010. Je suis la vie en tout.
De la terre Je suis le parfum originel, et du feu la chaleur. Je suis la vie en tout ce qui vit, et l'ascèse de l'ascète.
TENEUR ET PORTEE
Chaque chose, en ce monde (la fleur, la terre, l'eau, le feu, etc.), possède une senteur, un goût, qui lui sont propres. Ces propriétés dépendent des composants chimiques des objets dont elles émanent, et elles peuvent donc se trouver modifiées sous l'interaction de ces composants.
Mais il est une fragrance, une saveur originelle, pure et inaltérée (punya), qui imprègne chaque partie de la création, et ce parfum, ce goût premier, c'est Krsna. Le mot vibhava, quant à lui, désigne le feu, nécessaire à la cuisson des aliments, à la mise en action de nombreuses machines, et à la digestion, puisque, comme l'enseigne la médecine védique, la mauvaise assimilation des aliments provient d'une température trop basse à l'intérieur de l'estomac. Or, ce feu, et la chaleur essentielle qui le caractérise, sont Krsna. Dans la conscience de Krsna, l'être réalise que tous les éléments vitaux (la terre, l'eau, le feu, l'air ...) proviennent de Krsna, que la vie même et sa durée sont données et contrôlées par Krsna. L'homme peut donc, par la grâce de Krsna, prolonger ou raccourcir son existence. Ainsi, la conscience de Krsna agit à tous les niveaux.
Nouvelle du Jour.
Jeudi le 25 novembre, 2010. La vie d'Ajamila.
Une fois par semaine, vous recevrez à la Nouvelle du Jour, une partie de l'histoire de "La vie d'Ajamila." Ces textes sont puisés dans le sixième chant du Srimad-Bhagavatam. en cliquant ici.
Maharaja Pariksit dit: O maître, ô Sukadeva Gosvami, tu as déjà exposé [dans le deuxième Chant] la voie de la libération [nivrtti-marga]. En suivant cette voie, on s'élève assurément de façon graduelle jusqu'au plus haut système planétaire, Brahmaloka, d'où l'on est promu au monde spirituel en même temps que Brahma. Ainsi met-on un terme à ses naissances et à ses morts répétées dans l'univers matériel.
TENEUR ET PORTEE
Du fait que Maharaja Pariksit était un vaisnava, lorsqu'il entendit la description, à la fin du cinquième Chant, des différentes conditions de vie infernales, il devint très soucieux de trouver le moyen de libérer les âmes conditionnées de l'emprise de maya et de les ramener à Dieu, dans leur demeure originelle. C'est pourquoi il rappela à son maître spirituel, Sukadeva Gosvami, la voie de la libération (nivrtti-marga), décrite par ce dernier dans le deuxième Chant. En effet, ayant eu la chance de rencontrer Sukadeva Gosvami au moment de mourir, il l'avait interrogé sur le moyen d'atteindre la libération à cette heure cruciale. Sukadeva Gosvami avait grandement apprécié sa question et l'avait félicité en disant:
variyan esa te prasnah krto loka-hitam nrpa atmavit-sammatah pumsam srotavyadisu yah parah
"Combien glorieuse est ta question, ô roi, car elle sert le bien de tous les hommes. La réponse à cette question, sur laquelle tous les spiritualistes s'entendent, représente certes ce qu'il y a de mieux et de plus important à entendre." (S.B.,2.1.1)
Pariksit Maharaja était étonné que les âmes vivant à l'état conditionné n'acceptent pas la voie de la libération, le service de dévotion, plutôt que de subir toutes ces conditions infernales. Telle est bien la caractéristique d'un vaisnava: vancha-kalpa-tarubhyas ca krpa-sindhubhya eva ca— le vaisnava est un océan de compassion. Para-duhkha-duhkhi: le malheur d'autrui le rend lui-même malheureux. Aussi Pariksit Maharaja, faisant preuve de compassion à l'égard des âmes conditionnées menant une vie infernale, suggéra-t-il à Sukadeva Gosvami de continuer à décrire la voie de la libération, celle-là même qu'il avait commencé d'expliquer au début du Srimad-Bhagavatam. Le mot asamsrti est à cet égard d'une importance particulière; "samsrti" indique l'enchaînement à la voie de la naissance et de la mort, alors que "asamsrti" se rapporte à la voie de la libération, le nivrtti-marga. En suivant cette dernière, on voit s'achever le cycle des morts et des renaissances, et on s'élève peu à peu jusqu'à Brahmaloka —à moins d'être un pur bhakta n'ayant que faire d'atteindre les systèmes planétaires supérieurs, auquel cas on retourne aussitôt à Dieu, dans sa demeure première, par la pratique du service de dévotion (tyaktva deham punar janma naiti). Pariksit Maharaja se montra donc très désireux d'entendre Sukadeva Gosvami lui parler de la voie qui permet à l'âme conditionnée d'atteindre à la libération.
Selon la pensée des acaryas, les mots krama-yogopalabdhena indiquent qu'en se livrant tout d'abord à la pratique du karma-yoga, puis à celle du jnana-yoga, et enfin à celle du bhakti-yoga, on peut être libéré. Toutefois, le bhakti-yoga possède une telle puissance qu'il ne dépend pas du karma-yoga ou du jnana-yoga; même un homme impie ne possédant aucune compétence en matière de karma-yoga, ou un illettré n'ayant aucun atout du point de vue du jnana-yoga, peut sans aucun doute être élevé jusqu'au monde spirituel par la seule pratique du bhakti-yoga. Krsna dit dans la Bhagavad-gita (VIII.7): mam evaisyasy asamsayah —la voie du bhakti-yoga permet indubitablement de retourner à Dieu, dans le monde spirituel. Cependant, certains yogis, plutôt que de se rendre directement dans le monde spirituel, souhaitent parfois visiter d'autres systèmes planétaires, si bien qu'ils s'élèvent jusqu'à la planète où vit Brahma, comme l'indique ici le mot brahmana. Au moment de la dévastation, Brahma se rend directement dans le monde spirituel avec tous les habitants de Brahmaloka. Les Vedas le confirment dans le verset qui suit:
brahmana saha te sarve samprapte pratisancare parasyante krtatmanah pravisanti param padam
"En raison de leur position élevée, tous ceux qui se trouvent sur Brahmaloka lors de la dévastation retournent directement à Dieu, dans leur demeure originelle avec Brahma."
À continuer la semaine prochaine. Tiré du Srimad-Bhagavatam. (Chant 6.1)
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